La Constitution maltraitée

Pilier de la Ve République, le texte constitutionnel n’en est pas moins maltraité en permanence – et ce, par l’organe même censé en être le garant.

Si l’on évoque souvent la désaffection des Français à l’égard du politique, ce constat n’aboutit que rarement à une critique exigeante des institutions qui alimentent cette dynamique. C’est ce avec quoi Lauréline Fontaine entend rompre, en jetant une lumière crue sur la réalité de la justice constitutionnelle sous la Ve République. Au terme d’une enquête approfondie, elle pose un diagnostic accablant : loin d’être une véritable cour constitutionnelle, le Conseil constitutionnel demeure une instance essentiellement politique. Il ne constitue pas un « contre-pouvoir essentiel », mais une anomalie démocratique.
Au fil d’une réflexion solidement argumentée tant en fait qu’en droit, Lauréline Fontaine défait un à un les mythes qui entourent « les sages de la rue de Montpensier ». Pointant notamment l’absence d’une procédure contradictoire et de garde-fous qui les préservent des conflits d’intérêt, elle démontre que la manière dont la justice constitutionnelle est rendue en France est absolument incompatible avec les principes élémentaires de la démocratie et de l’État de droit.


Commentaires

4 réponses à “La Constitution maltraitée”

  1. […] ouvrage paraît aux éditions Amsterdam le 3 mars 2023, avec la préface d’Alain […]

  2. […] sortie de mon ouvrage, La Constitution maltraitée. Anatomie du Conseil constitutionnel aux éditions Amsterdam le 3 mars 2023, a coïncidé avec la séquence politique entamée à la fin […]

  3. […] à montrer toutes les défaillances de cette institution (à cet égard, nous vous renvoyons vers l’excellent ouvrage de Lauréline Fontaine) mais simplement en quoi l’évolution du rôle joué par cette instance fut de nature à […]

  4. […] le Conseil Constitutionnel, instauré pour assurer la conformité des lois à la constitution, semble maltraiter la Constitution au point de révéler sa nature essentiellement politique en soutien à l’exécutif et non […]

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