Nous sommes les indigènes de la république

« La France a été un État colonial… La France reste un État colonial.  » En janvier 2005, l’Appel des Indigènes de la république était lancé, signé par de nombreux militants politiques et associatifs ainsi que des intellectuels. Par la suite structurés en mouvement puis en parti, les Indigènes de la république proposent depuis sept ans une réinterprétation radicale, à travers les catégories de colonialité et de races sociales, des problématiques et des conflits qui traversent la société française : racisme et antiracisme, luttes de l’immigration et des quartiers populaires.

Leur démarche a influencé tant les forces de gauche que les militants de l’immigration et des quartiers et marqué les questionnements de nombreux chercheurs et intellectuels. Cependant, beaucoup encore ne connaissent que leur Appel fondateur, ou quelques uns des nombreux textes qu’ils ont publiés. À travers cette anthologie de textes produits par Houria Bouteldja, Sadri Khiari et d’autres militants des Indigènes, on découvrira une réflexion politique novatrice en mouvement, articulée à une pratique militante qui bouscule le champ, finalement très conservateur, de la gauche antiraciste. Cette anthologie est accompagnée d’un entretien inédit mené par Félix Boggio Éwanjé-Épée et Stella Magliani-Belkacem : c’est l’occasion pour Houria Bouteldja et Sadri Khiari de restituer toutes les étapes traversées par le Parti des indigènes de la république et de poser les défis de demain.


Commentaires

Une réponse à “Nous sommes les indigènes de la république”

  1. […] Un bilan d’étape avait déjà été fait en 2012 par Sadri Khiari et Houria Bouteldja aux éditions Amsterdam. Nous y faisions état de nos progrès et de nos échecs parmi lesquels notre incapacité à réussir une véritable convergence entre Noirs et Arabes, les deux principaux groupes indigènes de France (même si cela a été rectifié avec la convergence permise par l’antiracisme politique), comme nos difficultés à combattre l’intégrationnisme des populations non blanches. Il suffit de se référer à cet ouvrage pour connaître nos impasses, qui sont restées sensiblement les mêmes tout le long de notre parcours. Nous aurions d’autres échecs à déplorer mais il en est qui sont plus importants que d’autres. […]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *